L'Allemagne Nazie
Au cours des trente-trois premières années du Xxe siècle, il faut bien être conscient qu’il y eut trois Allemagne :
Tout d’abord, l’Allemagne impériale, dirigée par le Kaiser. En 1900, l’Allemagne, pays unifié, n’existait que depuis trente ans, cela n’empêchait pas qu’elle ait une grande confiance dans son potentiel militaire. De 1914 à 1918, l’Allemagne impériale combattit la France, la Grande-Bretagne et la Russie. Après l’ivresse des premiers succès sur les champs de bataille, la défait finale l’anéantit.
En 1919, une nouvelle Allemagne vit le jour sur les ruines de la république de Weimar. Avec un parlement élu (le Reichstag) et des institutions démocratiques, elle entendait faire régner la loi. Parmi ceux qui cherchaient à reconstruire le pays se trouvaient des Juifs. L’un d’eux, Hugo Preuss, ministre de l’intérieur dans le gouvernement d’après-guerre, jeta les bases de la constitution de Weimar
En 1930, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands d’Adolf Hitler, qui doit son nom –le parti nazi- aux deux premières syllabes du mot Nazional (National), commence à affirmer son pouvoir politique. En 1930, il remporte 107 sièges au Reichstag avec plus de six millions de voix, et devient le deuxième parti du pays. En juillet 1932, il en remporte 230. Hitler est alors en mesure de former un gouvernement.
Aux élections de novembre 1932, le nombres de sièges du Parti Nazi tombe à 196. Si deux, seulement, sur les trois opposants politiques d’Hitler –les socialistes, les communistes et les catholiques centristes- avaient fait le front, ils auraient pu le mettre en minorité. Mais ils ne se rendaient pas compte du danger. De plus, la faveur populaire du peuple envers Hitler restait solidement ancrée.
Le 30 janvier 1933, le président Hindenburg demande à Hitler de former un gouvernement. Il fait immédiatement changer les lois, et exerce rapidement un pouvoir dictatorial.